17/06/2018

Les abeilles doivent être protégées pour l’avenir de notre alimentation

La première Journée mondiale des abeilles a été célébrée le 20 mai 2018. Cette journée rappelle l’importance des abeilles et de la mise en place de systèmes alimentaires sains. À la veille de sa célébration, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a invité les pays et le public à agir davantage afin de protéger les abeilles et les autres pollinisateurs, sans quoi ils pourraient être confrontés à une forte baisse de la diversité alimentaire.

Les abeilles sont extrêmement menacées par les effets combinés du changement climatique, de l'agriculture intensive, des pesticides, de la perte de la biodiversité et de la pollution. Depuis la Slovénie où étaient organisées les célébrations officielles, José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, a indiqué que les pays devaient adopter des systèmes et des politiques plus respectueuses envers les pollinisateurs et en faveur de l'alimentation durable. "Nous ne pouvons pas continuer à utiliser principalement des pesticides et des produits chimiques qui menacent les cultures et les pollinisateurs en vue d'augmenter la production et la productivité", a déclaré le directeur général. "Nous devons transformer nos mots en actions et mettre en œuvre des activités spécifiques pour protéger les abeilles et les autres pollinisateurs, pour veiller à leur survie et par conséquent à la nôtre", a également déclaré Dejan Židan, ministre slovène de l'agriculture, de la foresterie et de l'alimentation. Plus de 75 % des récoltes alimentaires du monde dépendent dans une certaine mesure de la pollinisation pour les rendements et la qualité. L'absence d'abeilles et d'autres pollinisateurs réduirait à néant les champs de café, de pommes, d'amandes, de tomates et de cacao, pour n'en citer que quelques-uns qui dépendent de la pollinisation. "Protéger les abeilles est la responsabilité de chacun d'entre nous et nous devrions tous faire des choix qui respectent les abeilles. Même les fleurs qui poussent à la maison et qui nourrissent les abeilles contribuent à cet effort", a-t-il ajouté. Les pollinisateurs tels que les abeilles, les abeilles sauvages, les oiseaux, les chauves-souris, les papillons et les coléoptères volent, sautent et rampent autour des fleurs et contribuent à fertiliser les plantes. Le nombre de pollinisateurs et leur diversité ont diminué ces dernières décennies et les faits indiquent que ce déclin est principalement lié aux activités humaines, dont le changement climatique qui peut perturber les saisons de floraison. Les pratiques agricoles durables, en particulier l'agroécologie, peuvent aider à protéger les abeilles en réduisant leur exposition aux pesticides et à diversifier le paysage agricole. "Grâce à l'agroécologie, la FAO souhaite optimiser les interactions entre les plantes, les animaux, les êtres humains et l'environnement. Des innovations sont nécessaires et elles doivent se baser sur la co-création du savoir, en associant la science aux expériences et au savoir locaux, en tant que processus social", a souligné José Graziano da Silva. Avec l'Organisation mondiale de la santé, la FAO a également développé un Code international de conduite pour la gestion des pesticides. Ce Code fournit un cadre afin d'adopter de meilleures pratiques qui vont permettre de réduire l'exposition des pollinisateurs aux pesticides.

La cérémonie officielle de la première Journée mondiale des abeilles était organisée dans le village slovène de Breznica, à 50 kilomètres au nord-ouest de la capitale, sous le patronage du Président slovène, M. Borut Pahor. Breznica est la ville natale d'Anton Janša, un apiculteur né en 1734, connu pour avoir été un pionnier de l'apiculture moderne. Son anniversaire, le 20 mai, a été choisi pour célébrer chaque année la Journée mondiale des abeilles.

Photo – Un apiculteur à Ljubljana, la capitale slovène.
FAO

 

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